17-Bufo Fret au Bugarach le 09-05-15

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Bufo Fret à Bugarach (Aude) CR de sortie du 09-05-15 :

TPST : 7H.40

Samedi matin nous sommes partis vers 10H30 pour Bugarach. Un autre équipier devait initialement nous y rejoindre mais son épaule le gênait et des épaules, nous avons pu nous rendre compte qu'il en fallait de bonnes dans cette grotte. Après une marche d'approche plus courte que nous pensions, il nous faudra un quart d'heure pour remonter le lit d'une rivière asséchée jusqu'à la falaise où se trouvent deux échelles, nous laissions le premier accès artificiel pour rejoindre le trou souffleur. Cette fois-ci, le trou en question souffle peu et Olivier, pour qui c'est sa troisième visite nous sert de guide. Nous découvrons qu'un escabeau a été laissé dans le ressaut d'entrée après qu'olivier ait installé sa corde. Une fois dans les galeries nous pouvions nous rendre compte qu'elles étaient effectivement moins ventilées qu'à notre dernière incursion, il y a un an et demi en compagnie de Lysa, déduction faite qu'au mois de juillet les températures extérieures sont bien plus chaudes.

Pour résumer, notre parcours dans cette cavité devait aboutir au réseau actif, lequel jouait à cache-cache avec les autres galeries que nous parcourions, qu'il croise parfois jusqu'à vingt mètre plus bas, et dont on peut entendre les gargouillis au fond des crevasses en prêtant bien l'oreille.

Après les boyaux d'entrée, nous avons traversé le lac des lutins ; passé l'échelle au e2, le méandre du Couennu ; la salle du carrefour où nous nous sommes restauré. Ensuite, le grand balcon ; la galerie des grosses piques ; la vallée blanche; bifurqué sur le diverticule à notre gauche jusqu'au bout (queute après la corde dynamique) et retour à la galerie des grosses piques où nous avons vu quelques marres dans le méandre du Bonnet; puis passage du fenestrou, progression dans galerie des intraterrestres, passage de la vire, et pas trouvé l'actif un peu plus loin bien que nous l'entendions. Non loin de cette position se trouvent d'ailleurs de magnifiques mini gours, comme des champignons agglutinées, pleurotes qu'une main experte aurait su reproduire en calcite. Je dois louer au passage la faculté qu'a Olivier à repérer tous ces petits détails que peuvent receler ces grottes, comme les fossiles de coquillages ou bien ces merveilleux petits gours, qui ne sont pas si évidents à voir, de même remarqua-t-il que la bague de mon appareil photo avait trouvé le moyen de se dévisser et tomber sans que je ne m'en rende compte.
Nous n'avons pas trouvé l'arche blanche, et avons poursuivi notre visite dans la galerie des « intraterrestres » jusqu'au petit balcon, aboutissement de notre progression, et où la corde avait été enlevée, pour cause fin du monde en 2012.
Je dois avouer avoir eu chaud lors de ma progression, au moment même où j'enjambais une crevasse, ma pédale me reteint soudainement à des « pop-corns » formés sur la roche, et j'eus un reflex qui me permis de me rattraper à la paroi, m'en tirant à bon compte avec un « chtare » au tibia malgré la botte et un autre au genou. Ma pédale avait pourtant été enlacée dans un mousqueton mais la progression dans ce genre de surfaces rocheuses a tendance à vous détricoter jusqu'à vous retenir au moment fatidique. On ne saurait être trop prudent dans ce genre de surfaces en enroulant complètement sa pédale.
Après une corde, une échelle et cinq autres cordes redescendues, nous avons regagné la surface. En redescendant le lit de la rivière asséchée, on pouvait remarquer qu'à une douzaine de mètres de la route, une résurgence nous donnait le débit de ce qui sortait du bufo-fret.
Au total, entrés dans la grotte à partir de 12H20, ressortis à 20H00, nous avons passé 7H40 dans le Bufo Fret.